Avec plus de 100 expositions labellisées, quatre soirées dans la cour de l’Archevêché où ont été projetées les œuvres de plus de 60 photographes, et une soirée délocalisée à Grifeuille, Voies Off poursuit son action à l’écart des modes pour une photographie contemporaine exigeante. Trois prix ont été décernés, des rencontres professionnelles chaque matin et des après midi de lectures de portefolio ont réuni 80 experts de l’image.
La Galerie Vrais Rêves  de Lyon  présentait comme d’habitude à l’Hôtel du Musée  ses artistes  parmi lesquels les portraits de déficients mentaux du bruxellois  Laurent Camut ont cette  haute tenue humaniste  qui évoque la peinture flamande et hollandaise du XVIIeme siècle.
En complément de ses expositions monographiques du FRAC PACA à Marseille et du Château d’Avignon l’Espace pour l’art tenu par Laetitia Talbot accueille jusqu’au 6 aout  deux peintures et une petite sculpture de Françoise Pétrovitch  abordant une approche sensible des « îles ».
Diplômé avec mention de l’ENSP et avant son départ pour la Chine Matt Frenot présentait dans son ex-domicile ses Objets intérieurs testant la picturalité dans les lumières du quotidien.
Mireille Loup accroche tout l’été à la galerie CIRCA plusieurs séries dont Beneath / Beyond (2016) et Prophecies (2014) qui manifestent le même esprit poétique et ludique. (http://mireilleloup.com/fra)
A l’ancien collège Mistral Graziano Arici installait  un hommage à Van Gogh Le nommé Vood paysagiste, selon le nom figurant sur la pétition des arlésiens pour ostraciser le peintre.
A la fondation Manuel Rivera-Ortz pour la photographie et le film documentaire Nicolas Havette organisait plusieurs expositions à caractère international. (http://mrofoundation.org/ruben-salgado/) Parmi celles-ci se détachait une présentation mise en scène sur des populations du Sud Sahara découvrant les bienfaits de l’électricité Solar portraits du madrilène Ruben Salgado Escudero . Le ParisBerlin fotogroup montrait différents travaux de qualité (http://www.fotoparisberlin.com/fotohaus-parisberlin-arles-2015-2/) parmi lesquelles se détachait la proposition plastique du groupe Tumult et la série The Zebras and the peregrine de Falk Messerschmidt , élève de Tim Rautert, nous imposant une dérive culturelle dans diverses villes européennes. Ces jeunes créateurs entraient en dialogue avec la collection du surréaliste Lucien Lorelle.
Le sud coréen Daesung  Lee ( http://www.indiphoto.net)  a été récompensé par le prix Voies Off doté de 5000 euros pour sa série Futuristic archaeology qui met en scène la vie nomade des Mongols. Le prix révélation SAIF doté de 2500 euros a été donné à Thibault Jouvent. Une mention spéciale était réservée à Bas Losekoot.
L’ Association des Anciens Etudiants de l’ENSP a accueilli quant à elle le jury du  prix Freelens  pour une photographie d’utilité publique qui a récompensé Philippe Dollo  pour sa série Sudètes impuissance, tandis que le prix du public saluait le travail de la montpelliéraine Sandra Mehl pour son suivi des deux sœurs  Ilona et Maddelena (http://www.freelens.fr/candidats-session-4-prix-mentor-2016/). Par ailleurs le travail plastique de Matthias Pasquet Opération d’archéologie préventive mérite d’être suivi avec attention.
Les soirées de Voies Off  étaient marquées par deux temps fort le nouvel opus du collectif Tendance Floue Poesis et l’accueil du FotoIstanbul Festival fondé par Attila Durak, révélant une scène dynamique et engagée. (http://www.fotoistanbul.org). À l’occasion de ses  25 ans le collectif français réunissant 13 photographes affirmait ainsi ses positions singulières :
« À l’heure où les barbaries se déploient dans un univers qui se consomme et se
consume, il est urgent de déclarer libre le royaume de l’émotion. Ne pas espérer, mais désirer. Se pencher sur l’inconnu, questionner notre pouvoir d’imagination, nourrir le langage de l’image par la soumission poétique et le mystère. La photographie ne change pas le monde, elle y participe. Célébrons ensemble cette savoureuse damnation de la vision.”
(http://www.tendancefloue.net)
