Maison des Arts de malakoff
Voir en ligne : www.galerierx.com
Le réel sujet de son travail est en effet l’image d’actualité. Largement diffusée, on la considère comme représentative d’un fait précis ; elle accompagne un article de presse qu’elle vient argumenter. Cette représentation visuelle est dans le travail de Valentin van der Meulen décontextualisée, ce qui lui est permis puisque l’information est absente. Les images d’actualité sont tout aussi subjectives que n’importe quel visuel, elles sont faites pour créer l’émotion : « l’image de presse n’est pas objective, elle n’est qu’une infime partie extraite d’une réalité plus grande. Elle montre ce que le photographe a ressenti. Je ne crée pas d’image, je les puise dans les journaux et sur internet. Quelque part le réel sujet de mon travail est le spectateur, et sa relation à l’image.
Je ne donne pas de titre à mes dessins, mais les dates de l’événement que chaque image représente. Extraite de tout contexte, Il n’y a plus de description de l’image, le spectateur s’interroge alors sur ce qui lui est réellement montré, ce qu’il ressent. Je ne cherche pas à donner une réponse, mais à créer le questionnement. La photographie qui m’attire provient de tout type de support, soit le fait que l’image représente retient mon attention, ou simplement l’image, je ne lis pas nécessairement l’article. Je n’utilise jamais l’image tel quelle. Dans un premier temps, je recadre celle-ci afin de mettre en avant ce qui m’y intéresse. Ensuite je réalise l’image au fusain et à la pierre noire. Enfin je la gomme en partie. Pour la réalisation du dessin, mes gommes sont striées au cutter comme des peignes, ce qui donne ce côté hachuré, une certaine texture au travail. »
La performance à laquelle Valentin van der Meulen va se livrer en gommant plusieurs fois sur le temps de l’exposition ses dessins va amener le spectateur à réfléchir sur la façon dont il regarde l’image, sur ce qu’il en garde en mémoire. La technique peut paraître destructrice mais ce n’est pas le cas. On passera du figuratif à l’abstraction, il ne restera que des bribes d’images, des « résidus » et surtout le mouvement de la main de l’artiste. Le sol sera maculé d’empreintes du gommage. Ce work in process incorpore la notion de temps à notre relation à l’image : « Que retire-t-on de toutes ces images ? » A voir et à revoir absolument.
Maison des arts de Malakoff Jusqu’au 31 janvier 2010 105 avenue du 12 Février 1934 –92240 Malakoff Du mercredi au vendredi de 12 h à 18 h Samedi dimanche de 14h à 19 h Tél :01.47.35.96.94 Métro : Plateau de Vanves Malakoff ligne 13
http://maisondesarts.malakoff.fr
Rencontre avec l’artiste le 15 janvier 2010 à 19h
Prochaine exposition : Galerie RX, Mars 2010, Paris 8 ème