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FLORE, la photographie, une quête de souvenirs, pour transmettre des émotions

Exposition de FLORE, L’odeur de la nuit était celle du jasmin

FLORE, courtesy Galerie Clémentine de la Féronnière
FLORE, courtesy Galerie Clémentine de la Féronnière
Depuis de nombreuses années, FLORE crée des récits photographiques à partir de reconstitutions d’événements qu’elle a entendus ou vécus et des lieux qu’elle a perçus en lisant. Ses quêtes de souvenirs l’amènent à voyager et à explorer des territoires pour restaurer des moments estompés dans la mémoire. L’œuvre de Marguerite Duras fut un point de départ pour aller à la rencontre de ses souvenirs. Elle est partie dans l’Indochine durasienne avec des images de ce que lui avait transmis sa grand-mère paternelle et des images des romans de Duras. Son intérêt pour cette œuvre littéraire l’a amenée à créer une fiction en photographie. « J’essaie de trouver à l’extérieur ce qui est à l’intérieur de moi » affirme FLORE.

Voir en ligne : www.flore.ws

Lauréate du Prix de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière en partenariat avec l’Académie des beaux-arts en 2018, l’artiste expose actuellement à Institut de France, près d’une cinquantaine de photographies réalisée en chambre noire, teintés au thé et cirés, ainsi que des héliogravures, et des tirages pigmentaires couleur sur papier japonais ou marouflés sur feuille d’or. Ses photographies montrent une maison, la nature, la végétation et des paysages de culture. Des personnages sont également présents tels qu’ils participent à une histoire. Ses photos très travaillées nous transportent dans une Indochine d’il y a cent ans. Celles-ci restituent les ambiances des livres de Duras que l’artiste est allée rechercher.

FLORE croit en une sorte de vérité qu’incarne l’image. Le territoire qu’elle parcourt est propice à la rêverie et elle photographie les souvenirs qui restent en elle. 
Elle met dans ses photographies une grande sensibilité et une sincérité en songeant à ses sensations. En maîtrisant son outil photographique de la prise de vue jusqu’au tirage, l’artiste restitue son image mentale. Ses photographies nous touchent par les émotions qu’elles véhiculent et les souvenirs qu’elles incarnent. « Je crois à une forme expressionniste du tirage photographique. » affirme-t-elle. Ses tirages photographiques, quelque peu flous, présentent un grain et des noirs profonds qui renforcent l’impression d’un souvenir qui resurgit, celui-ci présentant des déformations.

Ainsi, l’exposition à l’Académie des Beaux-Arts nous invite à un voyage à travers le temps et à plonger dans un ailleurs aux atmosphères douces, nous transportant vers des souvenirs lointains. Les textes qui ponctuent l’accrochage des photographies, issus des ouvrages de Marguerite Duras, tissent de possibles liens tout en laissant ouvertes les histoires en germe dans l’ensemble d’images. Cette série sera présentée à Paris par la Galerie Clémentine de la Féronnière de mars à mai dans un nouvelle version.

Le livre éponyme édité chez Maison CF vient de remporter le prestigieux Prix Nadar.

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++INFO++

L’odeur de la nuit était celle du jasmin

Pavillon Comtesse de Caen, Palais de l’Institut de France

Jusqu’au 31 janvier 2021

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