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Alexandre Ponomarev

Chapelle de la Salpêtrière

Alexandre Ponomarev, ancien ingénieur de la marine soviétique, peut-être inspiré par les sous-marins de la guerre froide, introduit un périscope géant à la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière dans le cadre du Festival d’Automne.

Quand j’étais enfant, mon papa et ma maman m’ont emmené traditionnellement visiter le must des monuments : le Mont-Saint-Michel classé avec Chambord et la Joconde au top du classement des lieux indispensables de la Culture.

Je me rappelle que le tour comprenait le passage par une pièce obscure à l’intérieur de laquelle un périscope permettait, en tournant la manette, de voir à leur insu les visiteurs de l’île. Je ne sais si ce dispositif bon enfant continue d’exister, il est probable que la sévère législation sur les atteintes à la vie privée interdit désormais ce type de gadget amusant. Heureusement, Alexandre Ponomarev, ancien ingénieur de la marine soviétique, peut-être inspiré par les sous-marins de la guerre froide, introduit ce type d’instrument à la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière. Le visiteur peut en orientant la lentille d’un périscope géant avoir quelques vues de Paris sans avoir besoin de mettre des sous dans la fente des longues vues de la tour Eiffel ou de Notre-Dame.

Le prétexte est d’« introduire le vie extérieure dans l’hôpital » car ces « images sont retransmises en direct dans les chambres des malades et dans divers espaces de l’hôpital adjacent » Les malades mentaux et physiques et les mourants peuvent ainsi recevoir les visions des toits de Paris, ce qui ne manque pas de les consoler de leurs malheurs et anticipe peut-être leur prochain envol vers d’autres cieux. Le tout a constitué une commande publique du ministère de la Culture et de la Communication (délégation aux arts plastiques et Centre national des arts plastiques) et du festival d’Automne à Paris, avec le soutien de Julia et Rafic Abbasov-Art Energy Foundation.

Le seul intérêt a été pour moi de retrouver ce souvenir enfantin. La valeur de cette œuvre d’art (on ignore ce qu’elle a coûté) ne dépasse pas la vague réminiscence du goût d’une omelette de la Mère Poulard.

1er novembre 2007

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